Below is a really wonderful Ted Talk from Cannes in 2016 with French singer-songwriter Luciole that I’ve been watching and listening to as part of my French studies. Included below the video are French and English transcripts. Original video here.

TEDxCannes:

Vivons nos rêves et cessons de nous comparer aux autres
Lets live our dreams and stop comparing ourselves to others

De temps en temps, cela vous ennuierait-il de m’emmener loin de tout ça, juste…
Pour aller voir la mer, juste…
Pour qu’elle nous lèche les pieds, juste…
Faire semblant d’oublier.

Sentir chaque grain de sable
Effleurer paumes et plantes,
Sentir chaque algue caresser nos chevilles,
Sentir dans nos cheveux tout le ciel qui…vente.

From time to time, would you mind taking me away from it all, just…
Going to the sea, just…
Letting it lick our feet, just…
Pretending to forget.

Feeling each grain of sand
touch our palms and soles,
Feeling each piece of algae caresse our ankles
Feeling the whole sky in our hair…blowing.

De temps en temps, cela vous ennuierait-il de me surprendre au coin d’une rue,
Oubliez que je vous l’ai demandé,
Admettons que je sois étonnée,
Agréablement surprise et qu’après un sursaut je vous saute…
Au cou.

Et qu’après avoir plongé mon regard dans le vôtre
avec l’indiscrétion d’y trouver quelque chose
Je vous vole un baiser
Pour le mettre dans ma poche et le garder pour quand vous ne serez plus là
Et que je me sentirai seule avec tout ce monde autour.

Alors je le prendrai tout doucement au creux de ma main
et le poserai lentement sur ma joue, là.
Vous voyez ? Vous sentez comme c’est doux ?
Vous sentez?

From time to time, would you mind surprising me at a street corner,
Forgetting I asked you,
saying I’m astonished,
Pleasantly surprised, and after a start, I jump…
into your arms.

And after having plunged my gaze deeply into your eyes
indiscreetly to find something there
I steal a kiss from you
To put in my pocket and keep for when you’re gone
And that I’d feel alone with all these people around.

Then I’ll take it softly in the palm of my hand
and slowly put it on my cheek, there.
See? Can you feel how soft it is?
Can you feel it?

De temps en temps, cela vous ennuierait-il de me porter sur votre dos,
Rêvant de m’isoler
Facilement loin du sol là où tout est si beau
Comme les notes de votre dos,
Comme les ronds de votre dos,
Mélodie de mes sens, vous voyez comme j’y pense
Et mes pieds sont si lourds et mes vers sont si courts,
Mes “si” et mes syllables me broient et me labourent.
Je laisse sur le trottoir
Des traces de pas encrées.
Alors rien qu’une fois,
Pourriez-vous me porter?

From time to time, would you mind carrying me on your back
Whisking me away
Easily far from the earth where everything is so beautiful,
Like the traces of our back,
Like the curves of your back,
Melody of my senses, you can see how I think
And my feet are so heavy and my verses are so fleeting,
My “ifs” and my syllables crush me and plow me.
I leave on the sidewalk
footprints in ink.
So just for once,
Could you carry me?

De temps en temps,
cela vous ennuierait-il de me laisser vous caresser
du bout de ma plume,
du bout de mes doigts ?
Je redessinerai votre visage
comme on esquisse un paysage.

Je le ferai un jour de brume pour cacher un peu mes émois
et mes ‘et moi’,
Mes ‘je’, mes jeux,
Rien que pour vous,
Rien que pour nous deux.

From time to time,
Would you mind letting me caress you
with the tip of my pen,
with my fingertips?
I’ll redraw your face
The way one sketches a landscape.

I’ll do it on a misty day to hide my emotions a little
and my “what about me’s”,
My “I’s”, my games,
Just for you,
just for the two of us.

Vous savez, il en faut si peu.
J’aurais juste une dernière requête —
Je vous garde encore un peu,
Je voulais juste vous demander
Si de temps en temps cela vous ennuierait-il que…
Je vous tutoie ?
Pour dire toi et moi comme au ciné, pour dire…
‘Nous’, c’est tout.

Pour dire, tu me transportes, pour dire
Tu me chavires, pour dire
Tu m’enivres, pour dire
Tu m’inspires, pour dire et redire
Des ‘tu’ à tue-tête
car au creux de ma tête
c’est toi qui débordes, pour dire
tes baisers me brûlent,
me transportent, Pour dire “tu me plais”
Et bien plus encore, oui.

You know, it’s so easy.
I would have just one last request —
I won’t keep you much longer
I just wanted to ask you
If from time to time you wouldn’t mind that…
“Je vous tutoie”?
Saying “You and me,” like in the movies, saying…
“We,” that’s all.

Saying, you send me, saying
You shake me, saying
You intoxicate me, saying
You inspire me, saying again and again
“you” at the top of your lungs
because deep in my head
you’re overflowing, saying
your kisses burn me,
carry me,
Saying, I like you,
and more, yes.

De temps en temps, cela,
t’ennuierait-il de m’emmener loin de tout ça, juste…

♫ Pour aller voir la mer
Juste pour qu’elle nous lèche les pieds, juste
Faire semblant d’oublier
Car de vous à moi
Celui que je préfère c’est…
Toi. ♫

From time to time
would you mind taking me away from it all, just…

♫ Going to the sea
Just to let it lick our feet, just
pretending to forget
For between you and me
The one I prefer is…
You. ♫

C’est avec ce texte que j’ai gagné le Championnat de France de Slam 2005. Et oui! Merci.

Vous n’imaginiez pas un champion de Slam comme ça? Le Slam, qu’est-ce que c’est? C’est une scène ouverte où chaque personne du public peut venir s’exprimer. On te donne 3 minutes et tu peux faire ce que tu veux. Sans accessoires, sans musique, sans décor. Juste le texte, la voix, le corps. Un terrain d’expression libre où rappeurs, poètes, conteurs, chanteurs ou simplement amoureux des mots peuvent se rencontrer, échanger.

Finalement c’est assez proche de ce qu’on fait ici aujourd’hui…bien que TEDx ne soit pas une scène Slam. Et non ! Vous ne pourrez pas monter sur scène après moi, désolée ! (À part peut-être ceux qui attendent leur tour cachés derrière.)

It is with those lines that I won the French Slam Championship in 2005. It’s true!

You probably weren’t expecting a slam champion to look like this, right? What is Slam? It’s an open stage where anyone in the audience can come and express themselves. You have 3 minutes to do whatever you want. No props, music, or set decoration. Just the words, the voice, the body. A field of free expression where rappers, poets, storytellers, singers or simply lovers of words can meet, share.

It’s rather similar to what we are doing here today … although TEDx is not a Slam scene. It isn’t! You can’t come on stage after me, sorry! (Well, except perhaps those waiting their turn hidden backstage.)

J’ai toujours été attirée par la scène, depuis toute petite. Je chantais sans arrêt et imaginais des super-productions en costumes pour mes parents. Je pensais juste qu’en vivre, ça n’arrivait qu’aux autres. C’était un rêve d’enfant. Aujourd’hui, je suis auteur-compositeur-interprète, c’est mon métier.

La découverte du slam à l’âge de 17 ans a été un élément déclencheur. C’est là que j’ai pris conscience que mon envie de monter sur scène était bien réelle, que j’ai réalisé aussi que je voulais écrire pour être…entendue. Tout à coup, tout est devenu possible ! Quand, à 20 ans, j’ai tout quitté pour faire un disque, j’avais pas peur du tout, c’était une évidence ! Aujourd’hui, j’appelle ce moment « l’été le plus spontané de ma vie ».

I’ve always been attracted to the stage, since I was a child. I’d sing all the time and imagine super-dramas in costume for my parents. I just thought that in life, it only happened to others. It was a child’s dream. Today, I’m a singer-songwriter and performer, it’s my job.

Discovering slam at the age of 17 was a catalyst. It was there that I realized that my desire to go on stage was real; that I also realized that I wanted to write to be…heard. All of a sudden, everything became possible! When, at 20, I left everything to make a record, I was not afraid at all, that much was clear! Today, I call this moment “the most spontaneous summer of my life”.

J’ai sorti un premier album en 2009, puis un second en 2015. Entre les deux, le monde de la musique a beaucoup changé. Ce deuxième album, “Une”, je l’ai auto-produit. Les chansons étaient prêtes et je ne voulais plus attendre qu’une maison de disque de décide à me produire. Je me suis retrouvée chef d’entreprise…capitaine de bateau !

Dans ce contexte en mouvement, en transition, j’ai dû apprendre un nouveau métier, plusieurs même ! Celui de productrice, de directrice marketing, de chargée de projet, de community manager…prise dans une tornade de mails, de logistique, un tourbillon d’objectifs et de codes obligatoires auxquels se plier quand on veut faire un disque…

Peu à peu, j’ai perdu pied, oubliant, cachée sous ces multiples casquettes, que j’étais artiste, avant tout.

I released a first album in 2009, then a second in 2015. Between the two releases, the world of music changed a lot. This second album, “Une”, I self-produced. The songs were ready and I did not want to wait until a record company decided whether to produce it. I ended up being an entrepreneur…a ship captain!

Within this context of motion, of transition, I had to learn a new trade, in fact many! A producer, head of marketing, project manager, community manager … caught in a tornado of emails, of logistics, a flurry of goals and mandatory codes which you have to follow when you want to make a record …

Gradually, I lost control, forgetting that, hidden under the multiple hats, I was an artist, first and foremost.

♫ Autour, dansent les pensées en aller-retour
Autour, dansent les pensées en aller-retour
Je les fais monter
Je les fais monter dans
Je les fais monter dans mon bateau
Je les fais monter
Je les fais monter dans
Je les fais monter dans mon bateau
De papier.
Et je les laisse voguer. ♫

♫ All around, thoughts dancing back and forth
All around, thoughts dancing back and forth
I put them
I put them on
I put them on my boat
I put them
I put them on
I put them on my boat
of paper.
And I let them sail away. ♫

Mon disque est sorti. J’ai pu trouver des aides, des partenaires pour m’accompagner, j’ai reçu tout un tas de retours élogieux mais…quelque chose clochait. Je ressentais de la déception, de la frustration, et même de la culpabilité. J’avais l’impression d’avoir échoué quelque part alors qu’à mon échelle, c’était plutôt le contraire.

Comment j’en suis arrivée là? Je me suis comparée. Je mettais constamment mon projet en parallèle de ceux des autres. J’avais l’impression qu’ils y arrivaient mieux que moi, trompée par toutes ces images de succès qu’on peut voir sur les réseaux sociaux, internet…

My record was released. I was able to find helpers, partners to accompany me, I received a lof of praise, but … something was wrong. I felt disappointment, frustration, and even guilt. I felt like I had somehow failed, whereas at my level it was quite the opposite.

How did I get there? I compared myself. I constantly compared my project to other people’s. I had the impression that they managed better than me, I was fooled by all these images of success that can be seen on social networks, internet …

D’ailleurs, beaucoup ont dû penser la même chose en visitant ma page Facebook toujours pleine de bonnes nouvelles. On ne met en avant que le positif. On ne parle presque jamais de nos épreuves. Du coup on se retrouve avec cette impression d’être seul à rencontrer des difficultés alors que c’est faux ! C’est faux. Nous en rencontrons tous ! On gagnerait peut-être à en parler plus souvent, non ?

Moi, j’en faisais jamais assez, même si je travaillais du matin au soir, presque 7 jour sur 7 : jamais assez. Je passais mon temps au téléphone ou sur mon ordinateur. Je prenais plus le temps d’écrire.

In fact, many people must have thought the same about me when visiting my Facebook page, always full of good news. We only highlight the positive. We hardly ever talk about our trials. So we end up with this feeling of being alone to face difficulties, but of course it’s not true! We all face them. We might be better off talking about them more often, right?

Me, I never did enough, even if I worked from morning to night, almost 7 days a week: never enough. I spent my time on the phone or on my computer. I wasn’t spending any time writing.

Pour moi, capitaine, ça été une terrible tempête intérieure. Et des trombes d’eau ! J’étais, je suis, si fière de cet album. J’en aimais chaque parcelle ! Et malgré ça, je voyais mon verre à moitié vide. Je me concentrais sur le reste à remplir plutôt que sur le chemin accompli. Je me levais le matin avec cette question qui tournait en boucle : à quoi bon ?

Il était temps de tirer la sonnette d’alarme et de tenter d’y répondre. À un moment, je n’ai juste plus réussi à savourer mes succès, alors qu’il était là sous mes yeux, mon rêve d’enfant ! J’ai sorti 2 disques, j’ai gagné des prix, j’ai chanté dans de grands festivals, dans des salles magnifiques comme l’Olympia, j’ai participé à plein de beaux projets et surtout, surtout, je vis de mon art ! Mais quelle chance ! Ça devrait être le comble du bonheur !

Pourtant, à un moment, j’ai oublié qui j’étais et pourquoi je faisais tout ça…mais l’important c’est de s’en rendre compte, non ? C’est normal de douter. Ce n’est pas une route en ligne droite. C’est mouvementé, c’est une traversée.

For me, the Captain, it was a terrible inner storm. And a downpour! I was, I am, so proud of this album. I loved every bit of it! And despite that, I saw my glass as half empty. I focused on what remained to be filled rather than on the road already traveled. I’d get up in the morning with this question looping: what’s the point?

It was time to sound the alarm and try to respond. At one point, I just could not succeed at enjoying my success, when it was there before my eyes, my childhood dream! I released 2 CD’s, I won awards, sang at major festivals, in magnificent venues like the Olympia, I participated in many beautiful projects and above all, I make a living with my art! How lucky I am! It should be the height of happiness!

Yet, at one point, I forgot who I was and why I was doing all those things … but the important thing is to realize it, right? It’s normal to doubt. This is not a straight road. It’s hectic, it’s a journey.

Aujourd’hui, je veux regarder mon verre, le voir à moitié plein et aimer cette moitié, la trouver belle ! Je veux continuer d’écrire, cultiver ma singularité, arrêter de me comparer parce que c’est ça qui me paralyse.

Et surtout, je ne veux plus perdre de vue cette raison si fondamentale qui répond à tous mes “à quoi bon ?” : parce que j’aime ce que je fais par-dessus tout. Parce que j’adore chercher les mots justes, écouter comment ils sonnent. Parce que j’aime les partager sur scène avec ma voix, avec mes mains, avec mon visage et mes pieds nus ! Parce que pour moi c’est une nécessité et que je me verrais pas faire autre chose de ma vie.

Voilà pourquoi je fais de la musique : pas pour atteindre cette vision du succès que le monde voudrait nous imposer. J’ai déjà réussi. Et c’est la cerise sur le gâteau si dans mes mots quelques-uns en viennent à se reconnaître…

Today, I want to look at my glass, see it half full and love this half, find it beautiful! I want to continue writing, cultivate my singularity, and stop comparing myself to others, because that is what paralyzes me.

And above all, I do not want to lose sight of this reason so fundamental that it answers every time I ask “what’s the point?” Because I love what I do more than anything else. Because I love searching for the right words, listening to how they sound. Because I love sharing them onstage with my voice, with my hands, with my face and my bare feet! Because it is vital for me and I would not see myself doing anything else with my life.

That’s why I make music, not to achieve this vision of success that the world wants to impose on us. I have already succeeded. And it’s icing on the cake if, within my words, people come to recognize themselves.

♫ Quand le silence hurle
Se fait assourdissant
Que des sons minuscules
Se font cris de géant
Nos mots sont des compas,
nos guides sur l’océan
Nos mots comme continent
Il nous restera ça

Quand les nuages filent
sans qu’on puisse les toucher
Dans le bleu tendres îles,
impossible d’accoster
Nos mots sont des trois-mats
naviguent dans ces nuées
Nos mots comme voiliers
Il nous restera ça

♫ When silence screams
It becomes deafening
that tiny sounds
become a giant’s cries
Our words are compasses,
our guides on the ocean
Our words as continent
That’s what will remain.

When the clouds speed by
and we can’t touch them
On the tender blue island
impossible to land
Our words are three-masted ships
sailing in these clouds
Our words like sailboats
That’s what will remain.

♫ Et quand le ciel pleure,
se grise de sanglots
Que les sons, les couleurs,
se prennent dans les rouleaux
Nos mots à bouts de bras sont nos armes,
nos flambeaux
Nos mots comme drapeaux,
Il nous restera ça

Quand les portes sont fermées
que l’on reste dehors
Quand on a beau frapper de nos mains, de nos corps
Les mots resteront là,
gravés dans le décor
Nos mots comme trésor
Il nous restera ça

♫ And when the sky weeps
darkening with sobs
that the sounds, the colors
ge caught in the scrolls
Our words at arm’s length, our weapons,
our torches
Our words as flags,
That’s what will remain.

When the doors are closed
and we’re left outside
When we knock helplessly with our hands, our bodies,
Our words will remain there,
etched into the decor
our words like treasure,
That’s what will remain.

♫ Quand mes lèvres sont scellées,
Que je ne sais que dire
Quand je ne sais que pleurer,
quand je voudrais sourire
Mes mots glissent tout bas pour éviter le pire
Mes mots comme des soupirs,
Il me restera ça

Quand on voudrait fixer chaque souvenir, chaque nom
Pour ne rien oublier de chaque sensation
Les mots sont nos combats,
Les mots sont…
l’émotion.
Nos mots comme chansons
Il nous restera ça. ♫

♫ When my lips are sealed
and I don’t know what to say
When I don’t know what to do but cry,
when I’d like to smile
My whispered words slide to avoid the worst
My words like sighs,
That’s what I will keep.

When we’d like to engrave each memory, each name
To remember everything of each feeling,
Words are our struggles,
words are…
emotion.
Our words like songs
That’s what will remain. ♫

Voilà, je ne veux garder que ça, ce goût de la scène, ce besoin de transmettre par la voix, de partager des textes qui inspirent. C’est un peu ce qu’ont fait tous ensemble cet après-midi…

Voilà ce qui est important pour moi. Et je suis certaine que vous aussi vous connaissez la réponse à votre “à quoi bon ?”, cette idée plus forte que tout, qui sera toujours là pour nous guider quand nous nous sentirons égarés. La mienne, l’évidence de mes 20 ans, mon rêve de petite fille, je ne veux plus oublier, ni toutes ces histoires qui n’appartiennent qu’à moi et à mon chemin plein de virages. Tant qu’elles resteront là, je pourrai continuer, malgré les doutes et les obstacles, la mer agitée. La persévérance et la passion pour alliées.

Alors, levons-nos verres à moitié pleins et réjouissons-nous qu’il y reste tant de place pour les remplir encore.

À nous !

There, that’s all I want to keep, this taste of the being on stage, this need to transmit through my voice, sharing words that inspire. It’s kind of what we’ve done together this afternoon …

That’s what’s matters to me. And I’m sure you also know the answer to your “what’s the point?”. That idea, stronger than any other, that will always be there to guide us when we feel lost. Mine, the work of 20 years, my dream since I was a little girl — I don’t want to forget it anymore, nor all these stories that belong only to me, and my road full of twists and turns. As long as they remain, I will be able to continue, despite the doubts and obstacles, the rough sea…perseverance and passion are my allies.

So let’s lift our half-full glasses and rejoice that there is so much room left to fill them again.

To us!